Université du Québec à Rimouski Association des archéologues du Québec Laboratoire d'archéologie et de patrimoine, UQAR
XXIXe Colloque annuel de l'Association des archéologues du Québec, Rimouski, 29 avril - 2 mai 2010

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Atelier 1
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Atelier 3
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Comité organisateur
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Atelier 1
Les transitions en archéologie
préhistorique au Québec

Vendredi 30 avril
1ère session
10h50 à 12h20
2e session
13h30 à 15h00
3e session
15h20 à 17h00
UQAR, amphithéâtre Ernest-Simard F-210

Organisé par
, archéologue consultant,
et , Corporation Archéo-08

Pointes de Cliche-Rancourt
Pointes du site Cliche-Rancourt,
BiEr-14 (C. Chapdelaine)

Cet atelier vise à comparer les perceptions qu'ont les archéologues des périodes de transition observées dans les diverses séquences culturelles régionales de la préhistoire et de la protohistoire québécoises. Ces transitions sont-elles graduelles ou soudaines? S'observent-elles uniquement au niveau de la culture matérielle? Que signifient-elles au niveau de l'organisation économique, sociale ou politique? Sont-elles synchrones avec les changements culturels observés dans d'autres régions, ou encore avec des phénomènes environnementaux bien documentés? S'inscrivent-elles dans la continuité ou dans la discontinuité? En somme, il s'agit pour les participants de montrer quelles formes prennent ces transitions et d’expliquer ce qu'elles signifient.


 

Atelier 1 - Les transitions en archéologie préhistorique au Québec
Première session
Vendredi 30 avril, 10h50 à 12h20
UQAR, amphithéâtre F-210

1. Continuité ou discontinuité culturelle au Méganticois, du Paléoindien ancien au Sylvicole
Claude Chapdelaine, Université de Montréal
Au Méganticois, les transitions pressenties sont examinées en insistant sur le type de données archéologiques que nous avons et sur les méthodes et concepts utilisés pour formuler des réponses. Le changement culturel est à l’avant-plan de notre démarche, tout comme la volonté de découper les trajectoires culturelles en petites unités géographiques et temporelles. Les périodes du Paléoindien et de l’Archaïque reposent essentiellement sur les industries lithiques et les rares artefacts en céramique viennent compléter le corpus du Sylvicole. Le Méganticois peut être considéré comme une région périphérique, mais elle n’était certainement pas liée durant les 12 000 ans de son histoire à un seul centre. C'est le but de notre enquête sur les transitions au Méganticois de révéler les trajectoires les plus marquantes.

 
2. De la colline blanche à la colline parlementaire : un vent boréal sur la Laurentie
Jean-Yves Pintal, consultant
Depuis la fin du pléistocène, la région de Québec a subi de profonds changements environnementaux. Les Amérindiens, qui y vivent depuis plus de 10 000 ans, semblent s’en être bien accommodés. Ils ont d’abord exploité un environnement de type boréal maritime, puis ont amplement profité des largesses de l’érablière laurentienne au cours de l’Archaïque récent. C’est probablement au cours de cette dernière période, de 6000 à 3000 ans AA, que s’est mis en place une certaine forme de semi-sédentarité, et ce, au moment où des liens étroits s’expriment avec le Moyen-Nord québécois.

 
3. Les fluctuations du marché interrégional entre l’'Archaïque terminal et le Sylvicole moyen ancien dans le Nord-Est américain
Karine Taché, Université de Montréal
Dans le Nord-Est américain, les réseaux d’échange à longue distance prennent de l’essor à l’Archaïque terminal et atteignent leur apogée au Sylvicole moyen ancien. Cette présentation s'intéresse à la nature des transitions entre l’Archaïque terminal, le Sylvicole inférieur et le Sylvicole moyen ancien en abordant la question de la restructuration des réseaux d’échanges qui caractérise ces périodes charnières. Par exemple, alors que le chert Onondaga est la matière première par excellence de la sphère d’interaction Meadowood (Sylvicole inférieur), ce réseau d’approvisionnement s'effrite au Sylvicole moyen ancien; d'autre part, certaines matières premières exotiques qui avaient perdu en popularité au Sylvicole inférieur regagnent de la faveur. Comment expliquer ces différences? Faut-il conclure que certains réseaux interrompus à la fin de l’Archaïque reprennent leur cours après le démantèlement de la sphère d’interaction Meadowood? Devrait-on plutôt accepter l’idée d’une certaine contemporanéité de ces réseaux d’échange? Ces questions seront abordées à la lumière de données provenant de divers contextes archéologiques du Nord-Est américain.

 
4. Le Kabeshinàn, au carrefour des influences culturelles : nouveau regard sur le Sylvicole moyen dans la vallée de l’'Outaouais
André Miller, Parcs Canada
La préhistoire de l’Outaouais prend fin avec l’arrivée des Européens, qui ont documenté par écrit la façon de vivre des groupes amérindiens locaux. Les archéologues attendent pourtant encore des recherches plus poussées pour attribuer les objets trouvés dans les sites du Sylvicole, et plus particulièrement la céramique du Sylvicole moyen. En se basant sur certains éléments de la culture matérielle qui, comme la céramique, reflètent les caractéristiques d'un groupe, on peut convenir que les populations qui habitaient le Sud-Ouest du Québec, le Centre-Sud de l’Ontario, le Nord l’État de New York et l’Outaouais formaient l’une des entités régionales en émergence du Sylvicole moyen. Des efforts soutenus devraient être investis pour tenter d’identifier un ensemble cohérent d’attributs stylistiques et fonctionnels qui permettront de définir une unité taxinomique et le type d’adaptation qui la caractérise.

 

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Les transitions en archéologie préhistorique au Québec

Atelier 1 - Les transitions en archéologie préhistorique au Québec
Deuxième session
Vendredi 30 avril, 13h30 à 15h00
UQAR, amphithéâtre F-210

5. De la nature des transitions du Sylvicole moyen
Christian Gates St-Pierre, consultant
Le passage du Sylvicole inférieur au Sylvicole moyen ancien, puis du Sylvicole moyen ancien au Sylvicole moyen tardif, et enfin du Sylvicole moyen tardif au Sylvicole supérieur, constituent trois moments de transition qui prennent des formes différentes. Que ce soit au niveau des productions lithiques et céramiques, des schèmes d’établissement ou des modes de subsistance, certains de ces passages s’inscrivent dans la continuité, tandis que d’autres semblent marquer des moments de rupture. Nous tenterons ici de caractériser ces transitions et de comprendre leur signification, notamment en ce qui a trait au rythme du changement culturel et à l’origine des Iroquoiens du Saint-Laurent.

 
6. La préhistoire récente de l’'Abitibi-Témiscamingue : une histoire figée devenue effervescente
Marc Côté, Archéo-08
Depuis presque 25 ans, l’Abitibi-Témiscamingue sert de cadre à une expérience archéologique sans précédent où se mêlent recherches fondamentales, mise en valeur du patrimoine collectif et développement régional. L’image archéologique qui circulait de la région au début de cette aventure était intimement liée aux travaux de Jim V. Wright et au concept d’Archaïque du Bouclier. La vision d’« univers bulle immuable » implicite dans le paradigme de Wright a rapidement cédé le pas, après quelques années de recherche de terrain, à un foisonnement de manifestations archéologiques qui contredisaient cette image en se succédant jusqu’à la période historique. Nous proposons ici de passer en revue cette suite évolutive en mettant une emphase particulière sur la fin du Sylvicole moyen et le Sylvicole supérieur, notamment certaines périodes de transition turbulentes.

 
7. Le site McDonald de Saint-Anicet, témoin privilégié d’une période de grand changement
Michel Gagné, MRC du Haut-Saint-Laurent
Pour les Iroquoiens de l’époque, l’histoire du site McDonald est somme toute banale. En fait, elle doit se comparer aisément à celle de plusieurs autres établissements villageois en devenir qui foisonnaient sans doute dans la région de Saint-Anicet à cette période. Pour les archéologues, c’est cependant une mine de renseignements inestimables pour comprendre l’évolution d’une communauté pratiquant un nomadisme de plus en plus structuré et qui chemine vers un mode de vie basé essentiellement sur la sédentarité. Toutefois, cette transition ne s’est pas effectuée nécessairement de façon synchronique et le témoignage du site McDonald est là pour nous le rappeler.

 
8. Devenir Iroquoien du Saint-Laurent : l'archéologie de l'abstruse ethnogenèse au Sylvicole supérieur
Roland Tremblay, consultant
On le sait, le concept d’identité est complexe et il va sans dire que son application à l’archéologie est souvent défaillante. Les embûches liées à cet exercice atteignent leur comble avec l’archéologie de la préhistoire récente quand l’ethnonymie des groupes amérindiens historiques s’impose sur les dernières identités construites à partir de la culture matérielle. Comment déterminer objectivement la formation d’une entité ethnique historique ancienne à partir d’éléments servant à définir une culture archéologique? Le cas des Iroquoiens du Saint-Laurent offre un bel exemple de la difficile archéologie de l’ethnogenèse. Qui sont les premiers « Iroquoiens du Saint-Laurent » et à partir de quand le sont-ils? Nous proposons un petit tour de la question à la lumière des propositions récentes.

 

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Atelier 1 - Les transitions en archéologie préhistorique au Québec
Troisième session
Vendredi 30 avril, 15h20 à 17h00
UQAR, amphithéâtre F-210

9. Le chert de la région de Québec : un aperçu de l’'approvisionnement
Isabelle Duval, Université du Québec à Chicoutimi
Lors de l’étude des matériaux lithiques du projet archéologique Cartier-Roberval, cinq sources de chert verdâtre de la région de Québec ont été étudiées et caractérisées. La caractérisation de ces sources ainsi que celle des artefacts s’est faite de manière visuelle, pétrographique et géochimique et servira à mettre sur pied une base de données comparatives utilisée pour établir la provenance des artefacts en chert. Les résultats qui seront présentés documentent l’utilisation de certaines sources de chert à la fin de la préhistoire et au début de la période du contact dans la région de Québec. Quelques identifications de provenance seront également présentées pour d’autres sites régionaux datant de différentes périodes de la préhistoire.

 
10. Entre « préhistoire » et « histoire » : la transition de la période de contact au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Jean-François Moreau, Université du Québec à Chicoutimi
Le jésuite De Quen rapporte dans les Relations des jésuites qu’en 1647 il a rencontré les Kakouchacks au bord du lac Saint-Jean. Cet événement marque-t-il le début des « contacts » dans la région? En réfléchissant sur la portée chronologique, spatiale et culturelle du terme « transition », il est proposé d’établir un cadre conceptuel qui permette de saisir la complexité du « contact ». Ce processus de « passage » est-il de durée (très) limitée dans le temps ou peut-il s’étendre sur de longues durées (siècles)? Quels sont les acteurs en jeu? Viennent-ils d’ailleurs? Des transformations endogènes sont-elles à l’œuvre?

 
11. L’'« innovation », un modèle opératoire dans la compréhension des transitions culturelles appliqué au travail des métaux
Geneviève Treyvaud, Université Laval
L’innovation concerne un ensemble de savoirs, de procédés et de méthodes utilisés dans la pratique d’un métier, d’un art ou d’une activité. Dans notre perspective de l’« innovation », la technologie est constituée d’un ensemble d'interventions techniques sur la matière, et les complexes techniques sont forcément distincts dans l’espace comme dans le temps. Cette approche satisfait la logique, mais elle ne répond pas à une réalité de l'Amérique du Nord, où la colonisation et les échanges ont généré des foyers d’innovation, d’adaptation et de transfert technologique. Il faut donc étudier la technologie dans un contexte de mouvement, qu’il soit expansif ou introspectif. Celui-ci nous conduit à des interprétations d’ordre culturel et technologique du phénomène métallurgique. Que représente ce phénomène pour les hommes qui l’ont inventé, produit et utilisé? Comment pouvons-nous saisir l’innovation dans l’étude de la technologie?

 
12. De la ligne au piège : les Settlers au Labrador méridional
Nathalie Gaudreau, Université Laval
L’habitation semi-souterraine en tourbe de Seal Islands (FaAw-5), à l’entrée du détroit de Belle-Isle au Labrador méridional, a été analysée au début des années 1980. Cette première étude a conclu qu’elle a été occupée entre 1760 et 1820 par un groupe inuit ayant subi une intense acculturation. L'analyse récente de l’assemblage faunique du site, complétée par une analyse des documents historiques et des données environnementales, a permis de proposer que les occupants du site de Seal Islands n’étaient pas des Inuit, mais un groupe constitué au moins en partie d’Européens. Plusieurs traits concernant les stratégies de subsistance observées sur ce site ressemblent au mode de vie des Settlers, arrivés au Labrador en tant qu’employés de compagnies mercantiles. L’établissement de résidents permanents européens représente une transition importante par rapport à l’établissement saisonnier de groupes de pêcheurs. Ils ont dû s’adapter à un nouveau territoire et à un nouveau calendrier pour se procurer à la fois leur subsistance et des produits dotés d'une valeur commerciale.

 
Discussion

 

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Mis à jour le 27 sept. 2010
Réalisation N. Beaudry © 2010 Tous droits réservés