Université du Québec à Rimouski Association des archéologues du Québec Laboratoire d'archéologie et de patrimoine, UQAR
XXIXe Colloque annuel de l'Association des archéologues du Québec, Rimouski, 29 avril - 2 mai 2010

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Bilan du Colloque
PROGRAMME
Programme abrégé (PDF)
Atelier 1
Atelier 2
Atelier 3
Atelier 4
Communications libres
Affiches et exposition
Conférence publique
Forum public
Activités festives
Activités culturelles
Inscription
Renseignements pratiques
Comité organisateur
Partenaires

Atelier 4
Public et archéologue :
un dialogue pour l'avenir de la pratique

Samedi 1er mai
1ère session
9h00 à 10h30
2e session
10h50 à 12h20
Projection
13h30 à 14h45
UQAR, amphithéâtre Ernest-Simard F-210

Organisé par
, Ruralys,
et , MCCCF, Direction du patrimoine et de la muséologie

Démonstration à l'école L'Écho-des-Montagnes
École secondaire L'Écho-des-Montagnes,
Saint-Fabien, automne 2009

À travers des exemples issus de différentes pratiques au Québec, cet atelier vise à partager le regard de l'archéologue sur son rôle social et sur le sens de sa pratique au sein de la société. Le lien entre l'archéologie et le public devient un facteur de développement de la discipline archéologique, un incontournable dans la gestion des ressources archéologiques et une source d'inspiration pour les activités destinées aux grands publics. Quel que soit le but de la pratique et des actions des archéologues, le public est un partenaire essentiel pour l'avenir de sa pratique, que ce soit dans la connaissance, dans la conservation ou dans la mise en valeur des ressources archéologiques. La diffusion, l'interaction avec le public et sa participation deviennent une source d'inspiration et un levier de développement local et régional. Prendre en compte ce partenaire dans ses réflexions et dans ses actions demeure un défi pour l'archéologue, mais il lui permet de s'interroger sur son rôle dans son milieu et sur sa contribution à la société.


 

Atelier 4 - Public et archéologue : un dialogue pour l'avenir de la pratique
Première session
Samedi 1er mai, 9h00 à 10h30
UQAR, amphithéâtre F-210

1. La gestion, l’'étude et la mise en valeur de l’'Empress of Ireland
Charles Dagneau, Parcs Canada
L’épave de l’Empress of Ireland est classée bien archéologique et historique au Québec depuis 1999 et désignée comme lieu historique national du Canada depuis 2009. Les circonstances tragiques du naufrage de ce navire, l’état relativement bien conservé des vestiges reposant au fond du Saint-Laurent et les dangers que présente la plongée sur cette épave ont fait en sorte qu’elle est aujourd’hui connue internationalement. Sous l’égide du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, un comité réunissant l’ensemble des intervenants concernés par l’Empress of Ireland voit aujourd’hui à la protection, à l’étude et à la mise en valeur du site par des actions concertées, encadrées par un nouveau plan de gestion. Cette communication a pour but de faire connaître l’Empress of Ireland et les multiples défis que présente ce site archéologique. Elle discute également du mandat du comité, du plan de gestion qu’il propose et des actions réalisées depuis sa création en 2008. Quelques avenues de recherche et de mise en valeur future sont enfin évoquées.

 
2. Intervention archéologique sur l'’île Saint-Barnabé : un partenariat entre Tourisme Rimouski et l'’UQAR
Manon Savard, Université du Québec à Rimouski, Armand Dubé, Tourisme Rimouski, Dominique Lalande, Ruralys, et Nicolas Beaudry, UQAR
Dans une perspective de mise en valeur, Tourisme Rimouski a fait appel à l’UQAR pour une intervention archéologique sur l’île Saint-Barnabé. Le projet sert les objectifs de chacun : ceux de professeurs qui travaillent à développer la recherche et l’enseignement de l’archéologie à l’UQAR et dans l’Est du Québec; ceux d'une université régionale qui doit se démarquer pour assurer son recrutement et qui a le devoir de servir la collectivité locale et régionale; ceux de Tourisme Rimouski, qui souhaite réaliser une mise en valeur éclairée de l'île et de son seul habitant connu de 1728 à 1767, Toussaint Cartier, un personnage en partie mythique auquel les Rimouskois sont très attachés. Les résultats de la première saison révèlent un potentiel beaucoup plus important que prévu, dépassant largement le personnage de l’ermite. La couverture médiatique locale et l’intérêt de la population ont dépassé les attentes et l’intervention archéologique est elle-même devenue l'objet d'une mise en valeur.

 
3. L'’archéologie publique en milieu rural : l’'exemple de la MRC du Haut-Saint-Laurent
Michel Gagné, MRC du Haut-Saint-Laurent
Pour le grand public québécois, l’archéologie est le plus souvent synonyme d’aventures rocambolesques et de découvertes fabuleuses réalisées par des professeurs d’université intrépides. Toutefois, dans les faits, l’archéologie amérindienne québécoise reste une archéologie du quotidien, de l’argile, de l’os et de la pierre, totalement dénuée de sensationnalisme. Pour rajouter au défi, les groupes humains que les archéologues s’évertuent à documenter et à faire connaître appartiennent à une toute autre culture qui n’a pas toujours eu bonne presse. J’aurai le plaisir de vous présenter l’histoire de la recherche archéologique qui s’est déroulée dans la MRC du Haut-Saint-Laurent : une aventure hors du commun et teintée de passion, qui a permis entre autres de développer un partenariat durable avec la communauté mohawk d’Akwesasne par le biais de la mise en valeur du site Droulers-Tsiionhiakwatha. Ce dernier s’inscrit maintenant comme un incontournable dans le circuit muséal québécois.

 
4. Archéo-Québec, un chaînon unique entre l'’archéologie et le grand public
Sophie Limoges et Sophie Bannwarth, Réseau Archéo-Québec
Le réseau Archéo-Québec œuvre depuis plus de 10 ans à la sensibilisation du public et à la diffusion de l’archéologie au Québec. Constitué d’institutions, d’organismes et d’individus membres reliés à l’archéologie, le Réseau contribue activement à rendre l’archéologie accessible et compréhensible à tous. Il est l’instigateur et l’organisateur des Archéo!dimanches de 2000 à 2004 puis du Mois de l’archéologie, un événement grand public qui se déroule depuis 2005 chaque année au mois d’août. Plus de 50 lieux à travers tout le Québec proposent des activités variées qui permettent d’aller à la rencontre de l’archéologie et du patrimoine québécois. Actif à tous les niveaux dans sa mission de diffusion (éducation, tourisme, expertise-conseil et formation), le Réseau est un partenaire exceptionnel pour affirmer le rôle social de la pratique archéologique. De nombreuses retombées sont mesurables dans les milieux où le patrimoine archéologique est reconnu et mis en valeur.

 

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Atelier 4 - Public et archéologue : un dialogue pour l'avenir de la pratique
Deuxième session
Samedi 1er mai, 10h50 à 12h20
UQAR, amphithéâtre F-210

5. Design urbain et mise en valeur du patrimoine archéologique
Bernard Hébert, MCCCF, Direction de la Montérégie
Cette présentation a pour objectif de mettre en perspective deux projets de mise en valeur du patrimoine archéologique en milieu urbain, sur la rive sud de Montréal, en Montérégie. Le premier, celui du Parc de la Baronnie de Longueuil, a pour objectif l’aménagement d’un parc urbain à vocation archéologique et historique au cœur du Site du patrimoine du Vieux-Longueuil. Le deuxième projet est celui de l’arrondissement historique de La Prairie dont les aménagements de la première phase de mise en valeur seront complétés à compter du printemps 2010. Ces projets diffèrent l’un de l’autre à bien des égards, notamment en ce qui a trait à la vocation des lieux à mettre en valeur, à la superficie des zones concernées, à leurs contextes archéologiques distincts, à leurs statuts en fonction de la Loi sur les Biens culturels, ainsi qu'à l'état d’avancement de leur réalisation.

 
6. Qu’'est-ce que l'’archéologie peut apporter à la société au Québec? L'’expérience de Pointe-à-Callière
Sophie Limoges, Pointe-à-Callière, Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal
Pointe-à-Callière puise dans les racines du temps pour ouvrir le débat sur des problématiques urbaines et sociales. Pont entre le passé et le présent, témoin des premiers contacts entre les Amérindiens et les Français, point de départ du développement urbain sous l’Empire britannique et terre d’accueil de milliers d’immigrants, le musée qui surplombe les vestiges archéologiques leur sert aussi d’amplificateur. À travers ses réalisations, Pointe-à-Callière tente de jeter un regard critique sur l’évolution de l’environnement et des conditions sociales.
Le musée développe dans la population montréalaise un sentiment d’appartenance et de fierté face à son patrimoine et à son histoire. Il devient aussi un lieu de convergence du tourisme local et international, créant une masse critique d’activités culturelles et patrimoniales dans le Vieux-Montréal.
Quels impacts l’archéologie au Québec peut-elle avoir sur notre société et notre culture? Quel est le rôle des archéologues et des lieux de diffusion pour que cette discipline puisse faire écho dans la communauté? Quelques pistes de réflexion à travers l’expérience de Pointe-à-Callière.

 
7. Les travaux archéologiques en Basse-Côte-Nord dans les années 1980 : un certain exemple d'archéologie communautaire
Jean-Yves Pintal, consultant
Bien que les fondamentaux de l'archéologie communautaire n'aient été définis qu'au cours de la dernière décennie, on a eu recours à cette approche depuis très longtemps. Dans le cadre du projet d'acquisition de connaissances sur la préhistoire de la Basse-Côte-Nord, un modèle similaire a été appliqué. L'occasion se présente ici, maintenant que tous ceux qui y ont participé ont bien vieilli, de faire le bilan de cette expérience.

 
8. À propos du Crépuscule d’'une terre
David Denton, Administration régionale crie
Le Programme sur l'archéologie et le patrimoine culturel fait partie de l'entente de la « Paix des Braves », signée en 2002 entre Québec et les Cris de la Baie James. Ce programme a permis aux Cris de préserver des éléments clefs de leur patrimoine culturel avant la disparition des terres sous les eaux du réservoir Eastmain-1. Par ce biais, les Cris ont pu commémorer et créer une mémoire collective du territoire. Les activités du Programme forment la toile de fond du film archéologique Le Crépuscule d'une Terre.

 

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Le Crépuscule d'une terre - Affiche du film

Atelier 4 - Public et archéologue : un dialogue pour l'avenir de la pratique
Projection
Samedi 1er mai, 13h30 à 14h45
UQAR, amphithéâtre F-210

Le Crépuscule d'’une terre
Documentaire réalisé par Jean-Guillaume Caplain et produit par David Denton
Québec, 2008, 53 min
v. o. crie, française et anglaise, s.-t. français
Le Crépuscule d'une terre
Le 5 novembre 2005, se fermaient les portes du barrage Eastmain-1 dans le nord du Québec, déclenchant l’inondation de 600 km2 de terres cries. Une partie d’'un patrimoine d'’intérêt mondial menaçait de disparaître avec la crue. Une équipe d’'archéologues a entamé dès l'’été 2003 une campagne de sauvetage archéologique le long de la rivière Eastmain. Se joignant à eux, des jeunes et des aînés des communautés cries affectées par la mise en eaux se sont impliqués dans le processus de fouille, amorçant une réflexion sur les traces laissées par leurs ancêtres; parallèlement à cette mise à jour des vestiges du passé, ils ont pu envisager un travail de deuil collectif sur cette terre aujourd'’hui inondée.

Affiche du film ()
 

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Mis à jour le 28 nov. 2010
Réalisation N. Beaudry © 2010 Tous droits réservés